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Thématiques de recherches

Depuis le début de ma thèse ma thématique de recherche porte sur la robotique autonome bioinspirée appliquée à une tâche de navigation planifiée. 

L’autonomie d'un robot peut se traduire par l’expression de comportements adaptatifs et non supervisés, lui permettant d’agir pour réaliser certaines tâches nécessaires à sa mission dans l’environnement dans lequel il se trouve. Or cet environnement est le plus souvent dynamique (objets déplacés, peronnes ou objets en mouvements ...).

Problématiques

La robotique autonome est alors caractérisée par une classe de problèmes qui ne sont pas entièrement spécifiables à l’avance et nécessite donc des structures adaptatives permettant la résolution dynamique des problèmes. L’une des techniques permettant l’émergence de ce comportement adaptatif est l’apprentissage. L’idée étant que le robot puisse extraire les informations de l’environnement qu’il juge pertinentes pour adapter son comportement.

Quelles sont ces informations que le robot doit apprendre? Comment peut-il les obtenir, les apprendre et les exploiter, sont des questions auxquelles il est nécéssaire de trouver des réponses./p>

Une approche bioinspirée

ratL’étude des animaux en éthologie, en neurobiologie ainsi que d’en d’autres disciplines (comme la psychologie) peut surement apporter des éléments de réponse. En effet, les animaux possèdent des mécanismes de navigation très souples et robustes : ils doivent passer une grande partie de leur temps à se déplacer d’un endroit à un autre et cela pour des questions de survie (trouver de la nourriture, de l’eau, retourner à leur habitat). Par ailleurs, les chemins empruntés, mêmes s'ils sont parfois sous-optimaux d’un point de vue mathématique, n’en sont pas moins rapidement sélectionnés, flexibles, et efficaces dans la mesure où ils permettent la survie de l’animal! Les comportements de navigation des animaux peuvent être, par conséquent, caractérisés par une auto-adaptation, robuste et fiable, aux caractéristiques changeantes de leur environnement et cela, naturellement, de façon autonome (sans supervision externe). Cette faculté d’adaptation à un environnement dynamique, est une qualité dont on souhaiterait doter nos robots mobiles.

Le défi consiste alors à comprendre et à extraire les mécanismes mis en jeu dans la génération d’un comportement animal afin de les mettre en oeuvre dans nos propres architectures robotiques.

La communauté des sciences cognitives nous fournit les cléfs pour élaborer nos modèles dans le cadre d'une approche neuromimétique.En effet, les neurobiologistes proposent des organisations structurelles et fonctionnelles du cerveau dont nous pouvons nous servir pour constituer la trame de nos architectures. De plus, les travaux des psychologues et des éthologues, qui étudient les mécanismes cognitifs sous-jacents des comportements animaux, nous guident dans la construction de notre modèle. Enfin, l’informatique et le connexionnisme nous fournissent le support de notre modélisation.

Ainsi, depuis le début de ma thèse, mon effort de recherche porte sur la compréhension et la modélisation des mécanismes cognitifs mis en oeuvre chez les mammifères lors de tâches  navigation. Pour y parvenir, nous adoptons une démarche constructiviste qui poursuit un double objectif :

La granulartité de l'architecture se situe à un niveau de modélisation fonctionnelle, permettant un compromis entre efficacité de l’architecture et précision de la modélisation neurobiologique tout en tenant compte des contraintes temps réel du contrôle du robot, d'où le choix d'une approche neuromimétique. De plus, pour faire face à l’ensemble des problèmes d’adaptation et de propagation des différents flux d’information posés par la robotique autonome, une architecture de contrôle neuronale est particulièrement bien adaptée :

Lorsqu'il est engagé dans une tâche de navigation planifiée, son contrôle soulève des problèmes relatifs :


Il est par conséquent naturel de s’intéresser aux structures biologiques qui sont le support de ces mécanismes. L'hippocampe est une structure clef dans l'apprentissage d'évènements spatio-temporaux. De plus il est reçoît et emet des informations à d'autres structures suspectées d'être impliquées dans les processus de planification (cortex préfrontal) et de sélection de l'action (ganglions de la base, dont l'accumbens). De façon plus précise, nos études visent à une l'interprêtation fonctionnelle des interactions entre l’hippocampe (HS), le cortex enthorinal (EC), le gyrus dentée (DG), le cortex préfrontal (PF) et le nucléus accumbens (ACC) (Cf figure 1). Ce système de traitement de l’information spatiale et de navigation repose sur une cascade de processus d’association de complexité croissante (cf travaux de thèse).

boucle hippocampique

figure 1: La boucle hippocampique et ses interactions

Une approche inspirée des animats et des agents situés

Nous avons également choisi de nous inspirer des approches animat et des agents situés : le comportement du robot doit être le fruit de l’interaction système-environnement. L’agent peut alors se servir de sa propre expérience dans une situation particulière pour la combiner avec la sitution actuelle afin de déterminer l’action à entreprendre. Il existe donc un couplage entre l’agent et la situation dans laquelle il doit agir. Ce couplage consitue la principale différence avec un agent réactif puisqu’un agent réactif n’incorpore pas son expérience passée dans son processus de décision.

Afin de mener à bien sa tâche, un robot autonome doit parvenir à traiter les flux numériques en provenance de ses capteurs en ne retenant que ce qui est pertinent dans son comportement. Par conséquence, nos architectures doivent :

L’expérience que le robot situé a acquise dans son environnement s’exprime alors grâce aux différents apprentissages réalisés dans nos réseaux de neurones, sous la forme des différentes matrices de poids de connexions. Les différents apprentissages réalisés en ligne dans nos architectures sont non supervisés : le système ne dispose en entrée que de sensations dont il faut extraire des régularités pour en réaliser une classification. Ces apprentissages influencent les actions choisies et réalisées par notre agent qui elles-mêmes vont en retour modifier ses sensations. Nous croyons en un couplage fort entre les sensations et les actions. Ceci ce traduit dans nos modèle par l'apprentissage et la prédiction d'éléments sensorimoteurs. Ainsi des séquences séquences sensori-motrices peuvent être apprises, réutilisées  et manipulées au moment opportun (planification). Les prototypes issus de cette catégorisation de l’environnement par l’agent peuvent ainsi être ancrés physiquement puisqu’ils sont le résultat d’une acquisition réalisée par les interactions de l’agent et de son environnement et sont par cons´quent construits de son propre point de vue et non de celui de l’observateur externe. Ce type de démarche est à rapprocher de la perspective écologique des mécanismes perceptifs et cognitifs proposée par Gibson (Gibson, 1979).


Recherches Actuelles (A.T.E.R)

Mes travaux de recherches actuels portent sur l'apprentissage et l'utilisation d'une information contextuelle visuelle. L'application porte sur la neuromodulation de la population cellules de lieu (voir mes travaux de thèse). Les modèles développés doivent permettre l'apprentissage et l'utilisation de l'information contextuelle en-ligne et de façon autonome.

Les objectifs sont multiples:

Ainsi, le sujet de mes recherches actuelles se situe dans le prolongement directe de mon post-doctorat, c'est pourquoi je continue, en parrallèle de ces travaux, à collaborer avec l'équipe de Perception Située du LIMSI. 

MOTS-CLE:  contexte, cellules de lieu

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Recherches Post-doctorales

Mes travaux de recherches de thèse m'ont permi de me confronter aux problèmes soulevés par la perception robotique. Ce thème fait l'objet de nombreuses recherches, car il sagit d'un problème incontournable pour la création d'architecture robotique autonome. J'ai alors choisi de continuer mes travaux dans le domaine de la robotique située. C'est pourquoi j'effectue actuellement un post-doctorat au sein de l'équipe de Perception Située du LIMSI sous la direction de Philippe Tarroux.

Ce sujet de recherche se situe dans le prolongement de celui de ma thèse. Il porte sur la vision robotique (mécanismes attentionels) et plus exactement sur les mécanismes mis en oeuvre lors des saccades occulaires et leurs rôles dans la reconnaissance d'environnement.

MOTS-CLE: Vision robotique, modèle neuronal bioinspiré, contexte, mécanismes attentionnels, séquences

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Travaux de thèse


Durant ma thèse, mon effort de recherche, sous la direction de Mathias Quoy, a porté sur la compréhension et la modélisation des mécanismes de planification et de navigation mis en oeuvre chez les mammifères.

Nous proposons ainsi une architecture intégrée de contrôle robotique qui unifie la planification et le sensorimoteur en supprimant le fossé entre planification et contrôle moteur. Nous montrons comment, de par les concepts de construction employés et les différents enrichissements opérés sur les flux d'information qui en résulte, nous pouvons obtenir une architecture dotée de capacités à planifier des séquences sensori-motrices dans le cadre d'un comportement de navigation.

Ces travaux s'inscrivent dans deux ACI auxquelles j'ai participées : Neurosciences Computationnelles et Temps et Cerveau (voir la section Insertion dans la communauté scientifique).


    MOTS-CLE: navigation, planification, réseaux neuromimétiques, apprentissage, perception             visuelle, cellules de transition.

Telecharger ma thèse : ici

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Autres sujets qui m'interessent :


Insertion dans la communauté scientifique